Chaque année et dans le cadre de la prévention à laquelle les sauveteurs en mer sont très attachés, le président Bernard Dubourg organise avec le club Saint-Cast plongée, présidée par Gisèle Lanos, un exercice en mer de simulation d’un accident de plongée. Le club Saint-Cast plongée dont les locaux sont installés sur l’esplanade de Canevez, compte 51 licenciés et 200 adhérents. Il dispose d’un semi-rigide de 7,5 m pouvant embarquer 18 plongeurs et de tous les équipements dont un compresseur pour recharger les bouteilles.
« Un sauvetage délicat »
L’exercice a consisté à simuler une intervention pour un plongeur en difficulté, le premier constat fait par les secouristes de la SNSM a été l’inconscience, des tremblements, un saignement du nez, signes qui peuvent faire redouter une surpression pulmonaire. Dans ce cas, la SNSM demande l’avis médical via le Cross Corsen et donne les premiers soins à la victime, avec oxygène, couverture de survie, mesures des fonctions vitales, surveillance jusqu’au retour au quai et à la prise en charge par les secours à terre, pompiers ou Smur suivant l’urgence et sur décision du médecin. Dans les cas extrêmes, l’hélitreuillage est organisé et la victime dirigée vers l’hôpital de la Cavale-Blanche à Brest, équipé de caissons hyperbares.
À noter que dans un accident de plongée, l’ensemble de la « palanquée » est remonté et mis sous surveillance. Pour les néophytes, une palanquée est un groupe de plongeurs effectuant la même plongée (même durée de plongée, même profondeur et même trajet). Elle se compose de deux à cinq plongeurs. Une fois constituée, la palanquée n’est pas fractionnable, sauf de manière exceptionnelle ou aux abords de la surface, en fin de remontée. Elle symbolise l’esprit de solidarité qui prévaut dans l’activité plongée.
Ouest-France lundi 16 avril 2012